dimanche 11 mars 2007

Les bibliothèques virtuelles

Les bibliothèques virtuelles sont les nouvelles formes de bibliothèques, mais à quoi correspond exactement ce nouveau concept.
Une bibliothèque est un lieu, un objet, une institution et une collection organisée. La notion même de bibliothèque encre géographiquement l’institution ou la collection. Le lieu physique identifie l’objet. Alors que la notion de virtualité réfère à l’utilisateur, pour qui le fonctionnement de la bibliothèque fictive est transparent (il ne voit ni la structure logique, ni la structure physique).
La bibliothèque virtuelle fait appel à une ossature qui dématérialise la collection ou l’institution. Elles deviennent numériques, c’est-à-dire soit une conversion d’informations d’un support traditionnel vers un codage numérique (0 et 1), soit une information nativement numérique. L’utilisateur n’a plus besoin de référence géographique. L’accès est réalisé à distance par l’intermédiaire de l’outil informatique.
Deux types d’information peuvent être disponible dans les bibliothèques virtuelles :
- l’information primaire ;
- l’information secondaire (bibliographique, catalographique, descriptive ou accès à une description).
Les formes de bibliothèques virtuelles les plus simples sont les catalogues de bibliothèques accessibles à distance (par Internet ou en WAN, Wide Area Network). Les OPACs en sont les meilleurs exemples.
Ensuite, nous avons les bibliothèques qui présentent leur collection par une description sans accès aux collections. Cela s’apparente à une vitrine publicitaire pour une institution ou un outil de travail en commun, comme par exemples le Guggenheim ou la bibliothèque virtuelle de la communauté française de Belgique.
Ces modes de fonctionnement réfèrent à une utilisation archaïque des capacités d’Internet et de l’outil informatique.
Mais beaucoup d’efforts sont déployés pour atteindre une nouvelle ère de l’utilisation de l’outil. C’est une recherche de la dématérialisation totale. Les applications tendent à cet objectif.
Quelques exemples (mes exemples viennent souvent du domaine de la muséologie, car leurs tentatives sont bien souvent en avance par rapport à celles des bibliothèques) :
- le Louvre offre des outils intéressants et un accès restreint à certaines œuvres.
- le musée d’art contemporain Rhizome avec des actualités sur les nouveaux médias artistiques et une base de données.
- le Red Studio de MoMA qui permet des applications artistiques interactives.
- Elpais, un musée qui offre une déambulation virtuelle dans leur collection.
- le musée virtuel des brevets.
- l’exposition sur la Mer de la BNF.
- le Musée McCord qui possède une collection, en accès, très intéressante.
- the New York Public Library qui offre un accès à une partie de sa collection.
Les exemples sont nombreux et intéressants. Ils vont plus ou moins loin dans l’accès et la transparence à l’utilisateur. A partir de tous ses exemples et votre expérience que représente pour vous la bibliothèque virtuelle ? Et que doit-elle être ?
Je vous laisse méditer ces questions.
Mais je vous donne aussi un projet dernièrement mis en place (démonstration). C’est peut-être cela la bibliothèque virtuelle ?
the World Digital Library, c’est un projet international de bibliothèque virtuelle. A découvrir !

Rappel : Table Ronde sur les bibliothèques virtuelles avec Stéphanie Boyd de Bell Canada et Émilie Gagnon d'Alcan
le lundi 12 mars à 11h45, local B-4205, Pavillon Jean-Brillant de l'Université de Montréal
GESLA

Bibliographie :
Robert, Paul, Josette Rey-Debove et Alain Rey. 1995. Le nouveau petit Robert : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française. Dictionnaires le Robert : Paris.
Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique. 2002. La recherche d’information sur les réseaux : cours INRIA, 30 septembre – 4 octobre 2002, Le Bono (Morbihan). ADBS Editions : Paris.

1 commentaire:

Lucie a dit...

Allo,

Suite à la conférence de ce midi, j'apporterais la précision suivante: les bibliothèques virtuelles permettant l'accès à de l’information primaire se séparent en 2 types.

1) Celles dont le contenu est propriété de l'institution donc habituellement distribué librement à fin d'éducation ou publicité (par exemple les sites de musées dans le billet d'Hortense)

2) Celles dont le contenu disponible sous license et payant est destiné à une clientèle "fermée" (par exemple le contenu disponible dans Maestro pour l'UdeM).

Lucie

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