Les bibliothèques ne font manifestement pas partie des priorités des partis politiques en ces temps d’élection. Depuis le 21 février dernier, les chefs n’en ont que pour la santé, un éventuel référendum et le sort des familles. Et la culture, elle est où dans tout ça? Exclue du débat des chefs, elle fait figure de parent pauvre de la présente campagne. Pas étonnant que lesue* bibliothèques soient oubliées… Un bref coup d’œil aux plateformes, feuilles de route et autres opérations de charme des partis permet de le remarquer. En fait, les seuls qui en fassent mention sont le Parti libéral et le Parti vert.
Les premiers y vont d’un engagement (difficile d’employer ce mot sans un sourire amer…) assez clair. On nous promet (!?!) ainsi un nouveau plan de promotion de la lecture à l’école axé sur le plaisir de lire, un investissement chiffré à 20 M$. Celui-ci devrait notamment passer par l’embauche de bibliothécaires et de personnel spécialisé dans l’animation et la gestion des bibliothèques. (Serait-ce les hordes de bibliothécaires scolaires qu’on nous fait miroiter depuis notre entrée à l’EBSI???) Ce parti propose également la mise en réseau des bibliothèques publiques de la province, au coût de 5 M$ (on ne donne toutefois pas plus de détails sur ce projet…).
Du côté du Parti vert, les projets de bibliothèques multimédias en région auraient droit à des subventions alors que les bibliothèques scolaires seraient regarnies. Les Verts ne chiffrent cependant pas ces engagements.
Comment se fait-il que les autres partis demeurent silencieux sur le sujet? Pas assez vendeur? Ou serait-ce plutôt un manque de pressions de la part de nos organisations? (Tout le monde sait qu’en prévision d’une campagne, les groupes d’intérêts de tous acabits réclament leur part à grand renfort de tambour…) Un communiqué à ce sujet a toutefois été envoyé aux médias et aux partis par la Table des milieux documentaires et archivistiques du Québec… le 15 mars dernier! Je ne sais pas si d’autres pressions ont été faites auparavant, je n’arrive pas à en trouver trace sur les sites web des différentes associations, mais, en ce moment où toutes les requêtes sont permises, n’aurait-il pas été nécessaire de faire davantage de bruit afin de positionner les bibliothèques sur l’échiquier électoral dès le départ?
3 commentaires:
Eh oui, triste constat...
Les bibliothécaires sont invisibles. Mais pouvons-nous vraiment en vouloir aux politiciens ? Il y a 5 ans, je ne savais pas moi-même ce que c'était, un bibliothécaire !
À l'EBSI, il y a eu une rencontre informelle avec la présidente de la CBPQ. Dans la discussion il a été mentionné que tous les partis politiques ont été dûment informés des lacunes dans le milieu scolaire. À mon avis, l'association fait donc très bien son boulot.
Par ailleurs, je trouve que de mettre les efforts sur la promotion de la lecture dans les bibliothèques publiques dans l'état actuel des choses, risque de détourner des fonds qui devraient être alloués au milieu scolaire.
"Mettre en réseau nos bibliothèque publiques" - Commme disait Bob Binette :"De kécé ?" Ça veut dire quoi au juste ? On va faire du PEB de Val-d'Or à Matane ou bien on va juste avoir un gros catalogue qui va nous dire que le livre qu'on cherche est disponible si on est prêt à se rendre jusqu'à Poste-à-la-Baleine ?
Je regarde avec une certaine apréhension la future "fusion" du réseau pour la Ville de Montréal et je suis un peu sceptique quand à la volontée d'investir le temps et les ressources pour faire de mêne à la grandeur de la Belle Province.
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