dimanche 25 mars 2007

Acquisitions de nouveautés : comment se tenir au courant à peu de frais ?!

Futurs professionnels de l’information, comment faites-vous pour vous tenir au courant des nouveautés en librairie ? Comment ferez-vous pour vous assurer lorsque vous commanderez des livres à une libraire (dans un contexte d’acquisition pour une collection) que les informations que vous enverrez à ces vaillants libraires seront complètes et valides ?
Afin de vous intéresser à l’actualité livresque, je vous propose donc une liste de sites intéressants de distributeurs de livres qui pourront vous être utiles sous peu.

1- Messageries A.D.P : http://www.messageries-adp.com/
Sur le site de ce distributeur, il existe un onglet « téléchargement » qui mène vers des PDF qui sont renouvelés hebdomadairement. Ils ont développés ces PDF afin d’informer les usagers de ce site des nouveautés. Les PDF sont plutôt lourds et se consultent donc plus difficilement. De plus, il n’y a pas de commentaires sur les livres, mais c’est un bon moyen de voir les nouveaux titres disponibles. Toutefois, il est important de noter que cette présentation est beaucoup plus intéressante et plus « parlante » qu’une liste de titres et de code barres.
Ce service des Messageries ADP se nomme Info Librairie et ils le présentent ainsi :
« Pour vous aider dans votre travail quotidien, nous avons décidé de vous adresser […] un document d’informations essentielles et synthétiques que nous avons appelé tout simplement Info Librairie. Vous y trouverez :
• Une sélection de nouveautés à fort potentiel de vente que vous avez reçue dans votre
office de la semaine passée.
• Une page d’actualités médias (cinéma, TV, presse, radio, publicités, conférences, tournées
d’auteurs, etc.) qui vous informera des événements dont les répercussions peuvent
être importantes dans vos librairies.
• Un rappel de nos meilleurs réassorts auprès de notre bureau des commandes réunis en
quatre grandes familles : romans/essais/documents, poche adulte, pratique/référence/
beaux livres, et jeunesse. »

Je souhaite souligner qu’ADP a amélioré au cours des derniers mois son outil de recherche que nous pouvons consulter en ligne afin de trouver des informations sur certains titres. En effet, maintenant, il est possible de faire une « recherche avancée » afin de trouver le livre cherché et sa disponibilité. Un seul bémol : les informations sur la disponibilité des documents n’est parfois pas tout à fait exacte. Il m’est déjà arrivé de téléphoner chez ADP pour leur demander à quel moment un livre cesserait d’être « manquant » et la dame m’a simplement répondu, « il est manquant depuis 1996, je ne peux pas vous dire quand nous pourrons l’avoir ». Par déduction, je me suis tout simplement dit, le livre est épuisé, je ne peux le commander pour mon client.

2- Socadis : https://www.socadis.com/

Je n’ai pas trouvé sur le site de Socadis des informations intéressantes sur leurs nouveautés. Il est déplorable de constater cette situation puisque Socadis un l’un des « gros » distributeurs au Québec. Je me permets toutefois de souligner que ce site internet est un excellent site de recherche.

3- Prologue : http://www.prologue.ca/

Prologue a développé un onglet spécialement dédié aux bibliothèques pour les informer des nouveautés disponibles ce qui me semble très intéressant. Ils soulignent ce que ces références sont « Conçues pour vous, bibliothécaires, responsables des collectivités et professionnels de l’enseignement, ces Actualités-bibliothèques vous informeront sur nos nouveautés, nos collections et nos auteurs. De plus, nous vous invitons à consulter régulièrement nos sections "Meilleurs vendeurs" et "Incontournables" pour vous assurer d’avoir tous les ouvrages qui pourront intéresser votre clientèle. »

Vous pouvez aussi vous inscrire à des listes de diffusion, ce qui vous évitera de consulter le site à toute les semaines (je crois qu’il n’offre pas le service de fils RSS) tels qu’Actualités librairies, qu’ Actualités médias et le bulletin des Nouveautés.

4- Dimedia : http://www.dimedia.com/index.php
Le site de Dimedia est un bon site pour la recherche d’information sur des titres. La page d’accueil présente les nouveautés chez ce distributeur. Il y a aussi une section concernant les livres jeunesse. J’étais intéressée par le liens « les incontournables dans nos écoles », mais je me suis malheureusement aperçue que c’était uniquement une liste de titre avec leurs prix et leur code ISBN. Malheureux, puisque mieux développé, cette section aurait été d’une GRANDE aide.

J’ai toutefois rencontré l’annonce de ce livre sur le site… Regarder comment il semble intéressant pour favoriser la sensibilisation des enfants à l’usage des bibliothèques, pas étonnant qu’il m’intéresse puisque le livre est publié par l’ASTED


Titre : Que lit Galette à la bibliothèque ?
Auteur : Rousseau, Lina et Robert Chiasson
Éditeur : Éditions ASTED
ISBN : 2921548844
Résumé : « Galette cherche un livre sur les tablettes de sa Bibliothèque. Mais où est-il, saperlipopette? Et toi as-tu ta carte de Bibliothèque? Pour que les tout-petits marchent rapidement vers les livres. » (Dimedia)


Il y a une chose qui me semble intéressante sur le site de Dimedia, mais je n’ai pas pu vérifier encore si nous pourrions avoir accès à ce service. Il y a une connexion réservée aux bibliothécaires. Je demanderai cet été à un représentant en quoi consiste cette connexion « spéciale » et si nous pourrions, nous étudiants de l’EBSI, avoir accès à cet zone pour le moment protégée… je vous en redonne des nouvelles.

5- ERPI : http://www.erpi.com/
Ce site, personnellement je l’aime moins un peu… il est trop sectionné. Par contre ERPI est spécialisé dans tout ce qui est matériel didactique, alors il est intéressant de se tenir à jour.


Je pourrais ajouté plusieurs autres distributeurs à cette liste (Raffin, ADA, ADL, Hurtubise, Publication du Québec, Somabec, etc), mais je me suis contenté de vous parler des distributeurs qui ont les plus gros sites Web.

Je vous mentionnais plus haut que certains sites ont de très bons outils de recherche. Je crois qu’il serait pertinent que vous les exploriez puisque pour la plupart sont d’excellents moyens de contourner « Mémento » dont les frais d’utilisation peuvent coûter très cher selon le type d’institution qui demande le service.

mercredi 21 mars 2007

(Santé OU Référendum OU Familles) SAUF Biblioth*

Les bibliothèques ne font manifestement pas partie des priorités des partis politiques en ces temps d’élection. Depuis le 21 février dernier, les chefs n’en ont que pour la santé, un éventuel référendum et le sort des familles. Et la culture, elle est où dans tout ça? Exclue du débat des chefs, elle fait figure de parent pauvre de la présente campagne. Pas étonnant que lesue* bibliothèques soient oubliées… Un bref coup d’œil aux plateformes, feuilles de route et autres opérations de charme des partis permet de le remarquer. En fait, les seuls qui en fassent mention sont le Parti libéral et le Parti vert.

Les premiers y vont d’un engagement (difficile d’employer ce mot sans un sourire amer…) assez clair. On nous promet (!?!) ainsi un nouveau plan de promotion de la lecture à l’école axé sur le plaisir de lire, un investissement chiffré à 20 M$. Celui-ci devrait notamment passer par l’embauche de bibliothécaires et de personnel spécialisé dans l’animation et la gestion des bibliothèques. (Serait-ce les hordes de bibliothécaires scolaires qu’on nous fait miroiter depuis notre entrée à l’EBSI???) Ce parti propose également la mise en réseau des bibliothèques publiques de la province, au coût de 5 M$ (on ne donne toutefois pas plus de détails sur ce projet…).

Du côté du Parti vert, les projets de bibliothèques multimédias en région auraient droit à des subventions alors que les bibliothèques scolaires seraient regarnies. Les Verts ne chiffrent cependant pas ces engagements.

Comment se fait-il que les autres partis demeurent silencieux sur le sujet? Pas assez vendeur? Ou serait-ce plutôt un manque de pressions de la part de nos organisations? (Tout le monde sait qu’en prévision d’une campagne, les groupes d’intérêts de tous acabits réclament leur part à grand renfort de tambour…) Un communiqué à ce sujet a toutefois été envoyé aux médias et aux partis par la Table des milieux documentaires et archivistiques du Québec… le 15 mars dernier! Je ne sais pas si d’autres pressions ont été faites auparavant, je n’arrive pas à en trouver trace sur les sites web des différentes associations, mais, en ce moment où toutes les requêtes sont permises, n’aurait-il pas été nécessaire de faire davantage de bruit afin de positionner les bibliothèques sur l’échiquier électoral dès le départ?

Vite vite et wikifié!

La tendance est à tout ce qui est Web 2.0. Et les Wikis sont une grosse partie de cette nouvelle mouture du Web. Tiré du terme Hawaien "wiki wiki" qui signifie rapidement, le terme est maintenant accepté dans le dictionnaire Oxford.

L'innovation technologique créée par Ward Cunningham et popularisée parmi le grand public avec Wikipedia est un outil indispensable de la collaboration et du partage des connaissances. Ça doit être un modèle qui a fait ses preuves, si l'Intelligence Community peut l'utiliser dans le partage d'informations entre les différentes agences sur son Intellipedia.

Dernièrement, il pleut des exemples d'utilisation de Wikis, c'est à se demander si ce n'est pas juste un coup de marketing à saveur de grande ouverture et de collaboration. Le livre Wikinomics analyse le modèle économique basé sur la collaboration des wikis. Le dernier chapitre est présentement en construction sur le site avec un wiki. Il est dans ma bibliothèque, je vous promets un résumé une fois lu.

Plusieurs exemples dignes de mention méritent qu'on leur porte attention. Prenez par exemple WikiTravel qui prend la forme d'un guide de voyage collaboratif. Il y a aussi Wikileaks qui veut permettre la diffusion d'information sur les comportements non éthiques des gouvernements et des entreprises. Pour les amateurs de sport, les Mavericks de Dallas ont aussi lancé leur MavsWiki pour permettre aux fans de l'équipe de construire un répertoire de connaissance sur l'équipe.

Dans le domaine des bibliothèques, il y a évidemment Bibliopedia qui est un incontournable en la matière. L'ALA offre plusieurs wikis avec des thématiques spécifiques comme celui sur le projet "Every chid ready to read". De son côté, la SLA l'utilise pour organiser sa prochaine conférence annuelle.

Si vous souhaitez démarrer votre propre wiki, vous pouvez commencer, par Wikia qui héberge des wikis avec des thématiques précises. Vous pouvez aussi passer à l'évaluation des différents logiciels sur Wikimatrix avant de faire l'installation sur un espace Web. Il existe aussi le concept des Wiki farms qui hébergent pour vous le wiki, et permettent de le tenir privé à votre communauté et vos collaborateurs sélectionnés.

En terminant, vous pouvez consulter la table de conjugaison du verbe Wikifier sur le Wiktionnaire. Je pense qu'il sera de plus en plus utilisé...

jeudi 15 mars 2007

Oculométrie et ergonomie

Un article paru dans l'USC Annenberg Online Journalism Review et relevé par Cory Bergman sur lost remote explique comment l'oculométrie est employé pour étudier les habitudes de lecture sur les sites Web.

L'oculométrie permet de suivre l'endroit fixé sur l'écran par les yeux d'un utilisateur.

À l'aide de cas précis, on nous explique les critères à respecter pour simplifier l'ergonomie des pages Web et ainsi faciliter la lecture du contenu par l'internaute.

Les éléments à retenir pour la rédaction sur le Web :

  • utiliser des puces
  • utiliser des sous-titres
  • épurer le texte avec des espaces blancs
  • écriture courte et concise
  • éliminer les images inutiles
  • employer des images en lien avec le contenu
J'ai apprécié la démonstration sur le fait que les images sont inutiles si elles ne sont pas liées au contenu du site.

On m'a fait un commentaire par courriel sur le fait qu' EBSI 2.0 était un peu drabe. Je suis d'accord qu'on doit ajouter une photo dans l'entête, mais je crois aussi qu'on doit mettre l'accent sur le contenu du site et non sur le visuel. Cet article vient confirmer ce principe.

lundi 12 mars 2007

Le Bureau des systèmes de la Direction des bibliothèques de l'UdeM

Suite à une conférence midi du Bureau des systèmes (BS) de l’Université de Montréal, je vais vous présenter ses mandats et défis afin de mieux vous faire connaître cet aspect souvent oublié lié à l’exploitation d’un réseau de bibliothèques.

Premièrement, voici ou est situé exactement le BS dans l’organigramme de la Direction des bibliothèques de l’UdeM :


Tout d’abord un peu d’histoire,,, Fondé en 1992, principalement pour implanter Atrium, de nouvelles taches se sont rapidement ajoutées dont la gestion des stations internet et de bureautique dans les bibliothèques. A cette époque, seulement 5 employés étaient affectés au BS. Le mandat est clair :

•Soutenir les bibliothèques dans la gestion et la prestation de services documentaires

•Soutenir les usagers dans leurs processus documentaires par une offre de technologies adaptées et stables

L’équipe actuelle (2007) compte 3 bibliothécaires, 6 techniciens en soutien informatique, un analyste, 2 administrateurs systèmes, une secrétaire et 2 cadres.

Le BS travaille de concert avec la DGITC (Réseau, courriel, authentification, SIM, PC des employés, etc), les autres universités et leur BS respectif, l’ICIST ainsi qu’avec leur fournisseurs principaux : Infor/Geac, Ex-Libris, Inso, HP/Compaq, etc.

Leur principaux champs d’activités sont les systèmes de gestion (Geac/Advance, Intranet etc), les systèmes de diffusion/intégration d’information (Par exemple SFX et Maestro) et la gestion des postes publics pour usager. Leur fonctions intègrent aussi veille, recherche et développement des technologies liées au domaine.

L’équipement informatique de la Direction des bibliothèques de l’UdeM est composé de :

• 15 serveurs : Il va s’en dire que les serveurs sont dans une salle avec toute la protection nécessaire et un système de sauvegarde automatique.

• 347 PC pour les employés et 592 PC pour les étudiants : Donc un total de près de 900 postes pour 6 techniciens en informatique. Ce nombre élévé de postes créé des problèmes pour la gestion de l’inventaire et de la mise-à-jour des équipements et des logiciels.

Dans cette structure très « informatique » le travail des bibliothécaires sur les systèmes dit « bibliothéconomiques » est principalement lié à Advance (Atrium), AtriumWeb, SFX et Maestro. Les taches reliées à ces applications sont variées : soutien aux activités du personnel, gestion des accès, procédures, résolution de problèmes, communications avec les fournisseurs logiciels, mise àjour globale de données, conversion, migration de données, gestion des mises àjour logicielles etc. Cette partie du travail implique aussi du maillage entre des systèmes différents : importation de notices, commandes de documents, fill RSS, gestion du proxy etc.

Les statistiques d’un mois démontrent l’importance du BS : 608,000 requêtes dans AtriumWeb, 173,000 repérages de ressources dans Maestro, 9,170,000 transactions d’accès par proxy, 16,500 avis de courtoisie avisant par courriel de l’échéance de 46,200 emprunts et 29,000 renouvellements via AtriumWeb.

C'est assez pour aujourd'hui! Un autre billet suivra sur les projets en cours au BS.

Lucie

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Plus d’info sur les services publics du BS : http://www.bib.umontreal.ca/outils-informatique

dimanche 11 mars 2007

Les bibliothèques virtuelles

Les bibliothèques virtuelles sont les nouvelles formes de bibliothèques, mais à quoi correspond exactement ce nouveau concept.
Une bibliothèque est un lieu, un objet, une institution et une collection organisée. La notion même de bibliothèque encre géographiquement l’institution ou la collection. Le lieu physique identifie l’objet. Alors que la notion de virtualité réfère à l’utilisateur, pour qui le fonctionnement de la bibliothèque fictive est transparent (il ne voit ni la structure logique, ni la structure physique).
La bibliothèque virtuelle fait appel à une ossature qui dématérialise la collection ou l’institution. Elles deviennent numériques, c’est-à-dire soit une conversion d’informations d’un support traditionnel vers un codage numérique (0 et 1), soit une information nativement numérique. L’utilisateur n’a plus besoin de référence géographique. L’accès est réalisé à distance par l’intermédiaire de l’outil informatique.
Deux types d’information peuvent être disponible dans les bibliothèques virtuelles :
- l’information primaire ;
- l’information secondaire (bibliographique, catalographique, descriptive ou accès à une description).
Les formes de bibliothèques virtuelles les plus simples sont les catalogues de bibliothèques accessibles à distance (par Internet ou en WAN, Wide Area Network). Les OPACs en sont les meilleurs exemples.
Ensuite, nous avons les bibliothèques qui présentent leur collection par une description sans accès aux collections. Cela s’apparente à une vitrine publicitaire pour une institution ou un outil de travail en commun, comme par exemples le Guggenheim ou la bibliothèque virtuelle de la communauté française de Belgique.
Ces modes de fonctionnement réfèrent à une utilisation archaïque des capacités d’Internet et de l’outil informatique.
Mais beaucoup d’efforts sont déployés pour atteindre une nouvelle ère de l’utilisation de l’outil. C’est une recherche de la dématérialisation totale. Les applications tendent à cet objectif.
Quelques exemples (mes exemples viennent souvent du domaine de la muséologie, car leurs tentatives sont bien souvent en avance par rapport à celles des bibliothèques) :
- le Louvre offre des outils intéressants et un accès restreint à certaines œuvres.
- le musée d’art contemporain Rhizome avec des actualités sur les nouveaux médias artistiques et une base de données.
- le Red Studio de MoMA qui permet des applications artistiques interactives.
- Elpais, un musée qui offre une déambulation virtuelle dans leur collection.
- le musée virtuel des brevets.
- l’exposition sur la Mer de la BNF.
- le Musée McCord qui possède une collection, en accès, très intéressante.
- the New York Public Library qui offre un accès à une partie de sa collection.
Les exemples sont nombreux et intéressants. Ils vont plus ou moins loin dans l’accès et la transparence à l’utilisateur. A partir de tous ses exemples et votre expérience que représente pour vous la bibliothèque virtuelle ? Et que doit-elle être ?
Je vous laisse méditer ces questions.
Mais je vous donne aussi un projet dernièrement mis en place (démonstration). C’est peut-être cela la bibliothèque virtuelle ?
the World Digital Library, c’est un projet international de bibliothèque virtuelle. A découvrir !

Rappel : Table Ronde sur les bibliothèques virtuelles avec Stéphanie Boyd de Bell Canada et Émilie Gagnon d'Alcan
le lundi 12 mars à 11h45, local B-4205, Pavillon Jean-Brillant de l'Université de Montréal
GESLA

Bibliographie :
Robert, Paul, Josette Rey-Debove et Alain Rey. 1995. Le nouveau petit Robert : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française. Dictionnaires le Robert : Paris.
Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique. 2002. La recherche d’information sur les réseaux : cours INRIA, 30 septembre – 4 octobre 2002, Le Bono (Morbihan). ADBS Editions : Paris.

mardi 6 mars 2007

La technologie Open-Url ou comment prendre un usager par la main?

Vous connaissez la théorie du 3 cliques? Qu'après un troisième clique fatidique de sa souris, l'usager (épuisé!) quitte sa recherche avec découragement et l'impression que le monde entier est contre lui? (1)

Comme les bibliothèques ne veulent surtout pas que les usagers partent malheureux de l'expérience, il fallait trouver rapidement une solution à ce problème d'attention chez l'usager lors de la consultation des bases de données. Car - imaginez l'horreur! - non seulement l'usager doit faire plusieurs cliques mais également écrire sur un bout de papier sa référence pour ensuite sortir de sa base de données bibliographiques pour aller voir dans le catalogue si la bibliothèque est abonné à la version web du titre. Si ce n'est pas le cas, suspense..., il doit se résoudre à aller sur les rayons chercher la copie papier ou faire une demande de PEB!! Donc 4 ou même plus étapes, ou à chaque fois l'usager peut éprouver des problèmes divers.


Vous comprendrez que, devant tant de turpitudes, le milieu devait arriver avec une solution. C'est là que le miracle est arrivé! La technologie Open-Url (SFX) est conçue pour servir de lien entre une source et une information (target). Généralement, la source est une ressource bibliographique alors que la target va être un ensemble ou un dépôt de plein-texte. Effacant ainsi 2 étapes, la nouvelle structure de recherche ressemble donc à cela pour l'usager:



Mais cela reste vague tant qu'on a pas un exemple réel, alors pourquoi ne pas tomber dans la facilité et analyser le mode de fonctionnement de l'Open-Url à l'UdeM... Suite à différentes démarches et recherches, l'UdeM à acheté le logiciel Open-Url SFX de la compagnie Exlibris. Pour l'usager, voici comment cela fonctionne:

  1. Recherche dans une base de données bibliographiques
  2. Une fois l'article repéré, cliquer sur le bouton SFX sité dans la notice bibliographique (image 1)
  3. L'outil SFX s'ouvre (image 2)
  4. Le plein texte arrive (lorsque cela va bien, mais c'est une autre histoire!...)

image 1




image 2


Mais, nous sommes de futures bibliothécaires et nous ne pouvons nous contenter de si peu! Alors comment ça marche pour vrai? Voici donc le petit côté caché de SFX... juste pour vous!

Lorsque l'usager clique sur le bouton SFX, une url fidèle à la norme NISO (ANSI standard Z39.88) est créée. Pour le plaisir, en voici un exemple:

http://opurl.bib.umontreal.ca:9003/sfx_local?sid=AMS:MathSciNet&atitle=Fractal%20properties%20of%20refined%20box%20dimension%20on%20functional%20graph&aufirst=Meifeng&auinit1=M&aulast=Dai&coden=CSFOEH&date=2005&epage=1379&genre=article&issn=0960-0779&issue=4&pages=1371-1379&spage=1371&stitle=Chaos%20Solitons%20Fractals&title=Chaos,%20Solitons%20and%20Fractals&volume=23

Le serveur SFX décode cette url en suivant le protocole pour en retirer les méta-données. Si vous regardez attentivement l'Url ci-dessus, vous pouvez effectivement en dégager l'issn, le numéro du périodique, les pages ou l'article est situé et le volume. Une fois cette info dégagée, SFX consulte le catalogue local pour voir si les renseignements qu'il a (ISSN, volume etc) trouvent écho dans le catalogue. Une fois cette vérification effectuée, l'outil détermine les possibilités d'accès et l'écran SFX apparait à l'usager (image 2).


Mais le catalogue dans le quel il regarde n'est pas l'OPAC (Atrium)... mais une base de données complétement séparée qui se nomme Knowledge Base et dans lequel (tel des moines!) le personnel de l'UdeM doit confirmer les titres et ensembles que l'UdeM a comme abonnements ainsi que la couverture pour chacun des titres. Cette Knowledge Base, globalement gérée par Exlibris, comprend également la formule pour construire les liens vers le plein texte des différents éditeurs.

La précision de se lien dépend principalement des métadonnées disponibles, voici quelques exemples qui mènent plus ou moins précisément vers le plein texte d'un article:

http://stacks.iop.org/0022-3727 (juste ISSN)
http://stacks.iop.org/0022-3727/24 (ISSN, volume)
http://www.iop.org/EJ/S/UNREG/toc/0022-3727/24/1 (ISSN, volume, numéro)
http://stacks.iop.org/0022-3727/24/21 (ISSN, volume, numéro, première page de l'article).

*La situation idéale étant le dernier modèle où toutes les informations pertinentes sont listées.

En résumé la démarche technique est que le fait de cliquer sur le bouton SFX génère un lien OpenUrl qui est décortiqué par SFX pour être comparée avec les abonnements plein-texte de l'UdeM (via la KnowledgeBase) pour ensuite donner le lien direct vers le plein-texte à l'usager:



Les avantages pour l'usager sont donc nombreux: plus simple, plus rapide, évite les erreurs de saisies etc. Pour l'UdeM, cela maximise l'utilisation des ressources électroniques qui coûtent globalement près de 6 millions.

Mais il y a également des limites, qui je crois ressortent dans mon texte. C'est que le lien vers le plein texte découle de la qualité des métadonnées et de la mise à jour de la KnowledgeBase. Pour la Direction des bibliothèques (Bureau des systèmes conjointement avec les Acquisitions) il s'agit d'un outil quand même lourd à gérer.

J'ai l'impression d'avoir oublié des trucs... si c'est pas clair, svp je vais prendre les commentaires et questions avec plaisir!

Grand merci à François-Xavier Paré du Bureau du système pour les images que - malgré la relache! - je me serais vraiment pas amusé à faire!

Lucie

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(1) Il parait que c'est pas vrai... voir recherche http://www.uie.com/articles/three_click_rule/

Lien vers la présentation de François-Xavier Paré, bibliothécaire système à l'UdeM: http://hdl.handle.net/1866/123

Open Url sur Wiki: http://en.wikipedia.org/wiki/Open_URL

La compagnie Exlibris: http://www.exlibrisgroup.com/sfx.htm

jeudi 1 mars 2007

cARTalog, pour les nostalgiques des fiches

Au fil de recherches un peu aléatoires, je suis tombé sur un site qui fera plaisir aux nostalgiques de la bibliothéconomie "old school" : le site cARTalog de la bibliothèque de l'Université de l'Iowa.

Lorsque l'université s'est débarrassée de son catalogue à fiches en 2004, quelques bibliothécaires ont démarré ce projet afin de sauver de l'oubli ce qu'ils qualifient eux-même "d'icône des bibliothèques". Ils ont donc sollicité des artistes pour qu’ils créent des œuvres avec des fiches et ont également offert des fiches en « adoption » au public. Un million de fiches ont été ainsi sauvées du bac à recyclage.

Vert: Certificat Archivistique
Rouge: Certificat GIN
Jaune: M1
Orange: M2

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