jeudi 15 février 2007

Google dans le futur : un problème pour la vie privée?

C'est en naviguant sur le web que je suis tombée, tout à fait par hasard, sur une caricature de la page d'accueil de Google projetée pour 2084 selon Randy Siegel du New York Times. Je l'ai trouvée très amusante, mais aussi très saisissante, car toute la polémique sur la confidentialité, la sécurité et la protection des renseignements personnels suscitent beaucoup de questionnements chez moi. À quand le jour où nous pourrons retrouver, seulement par quelques touches de clavier et un clic de souris sur un portail comme Google, des informations sur la taille des sous-vêtements de notre beau-frère pour pouvoir lui en offrir à Noël?

Nous sommes déjà traqués quotidiennement par des entreprises ou des individus malveillants qui tentent de nous voler des informations confidentielles afin de déterminer notre profil de consommateur et nous bombarder de publicités ou, comble du malheur, de nous usurper notre identité. En un mois seulement, mon logiciel Zonealarm a bloqué plus de 630 logiciels espions qui tentaient de s'infiltrer dans mon ordinateur! Et cela sans compter les quelques mouchards et les très agressants pop-up.

Présentement, nous pouvons toujours penser qu'il faut être "cracks" de l'informatique pour réussir à s'infilter dans la vie des gens. Pourtant, l'avènement de Google Earth, par exemple, peut nous faire douter. Si des entreprises développent pour nous des applications qui font le travail pour nous, pourrons-nous bientôt nous surveiller les uns les autres aussi facilement que l'on commande au McDonald ? Pourrons-nous nous glisser dans les dossiers médicaux de nos collègues avec Google MedicalReport, dans les comptes bancaires de nos patrons avec Google BankAccount ? Pourrons-nous surveiller les achats en ligne de notre mari pour vérifier (juste pour vérifier) avec Google SpyMyHusband?

Les traces de nos activités quotidiennes se rassemblent de plus en plus sur le Web à travers nos transactions bancaires, nos achats en ligne, notre correspondance par courriel, nos inscriptions sur de sites ou sur des listes de discussion, etc. . Et la technologie pour l'espionnage des particuliers se rafine elle aussi. Sans vouloir glisser vers la paranoïa, je ne sens pas mon identité virtuelle protégée contre ce genre d'intrusion. Malgré sa loi sur les renseignements personnels et les documents électroniques qui ajoute, depuis 2004, un volet électronique à la précédente loi, je me demande vraiment si le gouvernement canadien est outillé pour contrer ce genre de crime (parce que c'est comme cela qu'on appelle ces tentatives). La loi a son utilité, mais seulement si les ressources sont là pour l'appliquer...

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