En fait, j’ai forcé la note pour faire un jeu de mot… Car qui dit accès ouvert, ne dit pas accès gratuit, loin de là ! Mon commentaire est la traduction libre et réduite d’un éditorial écrit dans PLoS Biology et portant le titre Who Pays for Open Access ?
Dans la vague d'articles écrite à propos de l'OA, un concensus ressort sur l'intérêt que le milieu scientifique va en retirer. Mais, à la lecture des listes de discussions, messages et autres éditoriaux on réalise rapidement qu'un ensemble de malentendus à propos de ce qu’est l’Open Access et des problèmes qu’il peut ou pas résoudre. La première méprise, à propos du fardeau que représente le modèle « auteur-payeur »(1), va être discutée.
En chargeant l’auteur, et non le lecteur, des modèles comme PLoS ou Biomed Central transforment le modèle d’édition traditionnel. La communauté doutait de la capacité des auteurs à payer les frais.(2) Cette inquiétude sur la pression que cela peut mettre sur les auteurs est légitime. Mais elle devrait s’amoindrir lorsque les gouvernements, les commanditaires et les institutions vont prendre conscience de cette nouvelle réalité. Un organisme peut désigné une partie du budget comme étant consacré à la publication des résultats de recherche, comme le fait déjà l’Howard Hughes Medical Institute ou le Wellcome Trust. Des universités montent dans le mouvement également, enlevant ainsi de la pression sur les chercheurs.
Mais cette nouvelle formule, même si la collaboration des bailleurs de fonds augmente, peut effectivement inquiéter certains auteurs, pouvant même les empêcher de publier. En réponse à cette inquiétude, il a été déterminé chez PLoS que jamais le manque de fond ne serait un obstacle. Un système discret, permettant à l’auteur de signaler son manque de financement, nous permet de subventionner au complet ou partiellement, des auteurs et ce sans aucune question. Les auteurs avec plus de moyens, subventionnent ainsi des collègues moins bien épaulés.
(1) C'est-à-dire que l’auteur doit payer pour que son article soit publié dans une revue Open access. Par exemple, PLoS charge entre $US 1250 et $US 2500 pour la publication d’un article.
(2) Mais il faut rappeler que le modèle « auteur-payeur » n’est pas seulement pour les publications Open Access, mais aussi pour des publications commerciales. Des auteurs paient régulièrement plusieurs milliers de dollars en frais divers allant de frais pour la coloration des pages, la correction, la réimpression et autres. Même si les éditeurs commerciaux jurent que les frais sont optionnels… Un exemple serait dans EMBO Journal ou les six premières pages sont gratuites, un frais de 200$ par page s’ajoute pour les pages supplémentaires. (Vous serez d’accord avec moi, un article scientifique de moins de 6 pages, c’est rare !). Les éditeurs peuvent même également charger l’auteur lorsque son article est déposé en libre accès… pour compenser les pertes.
D’autres articles du même genre au sujet de la viabilité d’un tel modèle, de la qualité des articles et l’effet de l’Open Access dans les facultés et sociétés savantes sont également publiés par PLoS.
D'autres résumés suivront dès que j’ai un peu de temps…
dimanche 18 février 2007
Qui paye pour l'accès gratuit ?
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