samedi 24 février 2007

Bibliothécaire : Petit guide de communication (première partie)

Ceci est le premier d'une longue (!) liste de billets pas très sérieux sur ce que je propose de faire pour aider à la promotion de la profession de bibliothécaire... Je me penche plus spécialement sur les bibliothécaires, mais ces billets pourront bien sûr s'appliquer aux autres professions de l'information.

Une petite enquête non exhaustive (durant mes partys de Noël) m'a permis de constater que la phrase : « J'étudie à la maîtrise pour devenir bibliothécaire » entraîne inévitablement des commentaires insipides du genre :

- « Tu dois vraiment aimer lire »
- « Quoi ? Ça prend une maîtrise pour classer des livres ??! »
- ou le fameux « Ah oui ?» suivi d'un long silence (lorsque notre interlocuteur ne trouve pas n'importe quel prétexte pour relancer la conversation sur un sujet qu'il juge plus intéressant, comme la température des cinq dernières années, ou pour se sauver de notre présence)

À moins de persister dans une longue lutte pour maintenir l'attention de notre interlocuteur afin de lui expliquer ce qu'est la profession et tous les défis auxquels elle fait face, nous sommes rapidement classés dans la catégorie des êtres humains sans aucun intérêt. Devant l'oncle et la tante qu'on rencontre une fois par année, les conséquences ne sont pas très lourdes : ils l'auront oublié et vous poseront encore la question l'année suivante. Par contre, dans une soirée de speed dating, vous risquez que cette phrase réduise à néant vos chances de susciter le moindre intérêt.

Mais que répondre lorsqu'on vous demande ce que vous faites dans la vie ?

Plusieurs stratégies peuvent être adoptées :

Ne pas répondre : ceci manque de savoir-vivre et votre interlocuteur s'imaginera que vous menez des activités illicites. À moins que vous vouliez faire planer la rumeur que vous vous adonnez à la traite des blanches ou à la vente d'organes humains durant vos temps libres, cette stratégie est mauvaise. Mais le plus important, ceci pourrait vouloir dire que vous avez honte de ce que vous faites dans la vie. Mais chacun d'entre nous est fier d'avoir choisi le plusss beau métier du monde, n'est-ce pas ? Cette stratégie est donc à proscrire.

Être proactif : Anticipez la réaction de votre interlocuteur en changeant tout-de-suite de sujet à sa place. Cette stratégie a le seul avantage d'éviter à votre interlocuteur le malaise de devoir tuer la conversation. Même s'il vous sera reconnaissant, il risque par contre de vouloir quand-même se sauver de vous. De plus, cette stratégie n'aidera en rien la promotion de la profession et pourrait renforcer l'idée que le métier est sans intérêt.

L'omission : Dire qu'on est en train de compléter une maîtrise sans spécifier le domaine, et détourner la conversations sur les aléas des études universitaires. Cette stratégie n'est pas conseillée parce que rien n'indique que votre interlocuteur se contentera de cette réponse, et vous risquez de vous retrouver avec le même problème plus tard. Et comme mentionné précédemment, nulle raison de se cacher ou d'avoir honte d'être bibliothécaire.

L'humour : Après avoir lâché le morceau, détendez l'atmosphère à l'aide d'une blague telle que : «Cette session, je suis le cours de chignon avancé». En plus de désamorcer le sentiment de panique de votre interlocuteur, celui-ci aura l'impression que, malgré le fait que vous êtes un futur bibliothécaire, vous pouvez être sympatique. Il sera heureux de dire à tous ses amis : «Vous ne me croirez jamais ! Je connais un bibliothécaire avec un bon sens de l'humour», et présenté comme ça, personne ne voudra le croire. Cette stratégie n'aura donc pas comme effet de changer les perceptions erronées sur la profession.

La meilleure stratégie, à mon avis, est de répondre : « Je fais une maîtrise en sciences de l'information ». Puisque personne ne sait ce que c'est, vous risquez au moins de susciter la curiosité. J'ai expérimenté cette méthode et voici ce que j'ai remarqué :

- Il y a bien sûr des gens qui feront comme s'ils savaient exactement de quoi vous parlez. Ils vous souriront en prenant un air supérieur et intéressé. Mais poussez un peu plus loin votre investigation : demandez ce que sont, à leur avis, les sciences de l'information. Les réponses sont fascinantes : certains imaginent que c'est l'étude de la manipulation du public par l'information, plusieurs croient que vous serez un grand journaliste, d'autres considèrent que vous êtres un futur membre de la CIA ou un émule de Big Brother. Dans ce dernier cas, ne les détrompez pas : le respect mêlé d'inquiétude lorsqu'ils vous regardent du coin de l'oeil vaut bien ce petit péché par omission...

- La majorité vous demandera par contre ce qu'est cette bibitte, les sciences de l'information. Ne mentionnez pas toute suite le mot «bibliothécaire»; prenez le temps d'expliquer en quoi consiste le travail (puisque vous avez leur attention, profitez-en !) : trouver, choisir, rassembler, organiser, synthétiser, analyser, diffuser de l'information à différents publics (et tout ce qui en découle), l'importance de la technologie, votre rôle social, etc. Lorsqu'ils seront impressionnés, laissez tomber que ce métier est mieux connu sous le nom de bibliothécaire...

Les avantages de cette stratégie sont multiples : dire «les sciences de l'information», ça fait sérieux, ça fait professionnel, ça fait impressionnant : les gens vous écouteront avec attention. De plus, cette méthode permet de promouvoir ce qu'est vraiment le métier et, qui sait, de changer certaines perceptions.

Essayez et donnez-m'en des nouvelles !

jeudi 22 février 2007

Y a-t-il un fossé générationnel entre les bibliothécaires ?

C'est en cherchant de la documentation pour mon travail de session dans le cours de Marketing des services d'information (BLT6318) que je suis tombée sur un article français très intéressant intitulé "Le fossé des générations: Cinq générations de bibliothécaires" écrit par Dominique Lahary et publié en 2005 dans le Bulletin des Bibliothèques de France. Je cherchais en fait de l'information sur l'image des bibliothécaires afin d'établir un plan de communication fictif pour la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec (CBPQ) qui permettrait de rehausser la visibilité et la notoriété de la profession. Mais quoi de mieux que de s'informer sur la perception qu'ont les bilbiothécaires entre eux pour débuter mon exploration ?

Les résultats de l'étude, quoique pas totalement valides et fidèles au sens de notre cours de méthodologie (BLT6060), recueillent les perceptions des répondants sur leur propre génération et sur les générations plus anciennes et plus récentes qu'eux. L'auteur dresse un portrait des bibliothécaires scindé en cinq tranches d'âge.

Les anciens, né avant 1946, sont les précurseurs de la "bibliothèque moderne". Ils ont combattu la vision élitiste de la bibliothèque, établi des normes et des méthodes, fondé des missions, dressé des inventaires et assuré la garde du patrimoine. Ce sont les fondateurs de la bibliothèque au centre de la vie culturelle des municipalités.
Les quincagénaires, né de 1946 à 1955, sont la génération militante. Ils sont la "génération 68", ceux qui ont cru à la participation de l'état, à la démocratisation de la lecture et à l'accès aux savoirs. On retient d'eux la participation et l'engagement à l'accroissement des collections. Ils ont le sens du travail d'équipe et la volonté d'améliorer leurs conditions.
Les quadragénaires, né de 1956 à 1965, font partie de la première génération de bibliothécaires gestionnaires. Ceux-ci voient l'intérêt de rationaliser les ressources devant le développement de plus en plus rapide des collections, des services et des équipements et de remettre de l'ordre dans les organisations. Pour eux, le marketing et la compréhension des publics sont essentiels au bon fonctionnement de leurs institutions.
Les trentenaires, né de 1966-1975, sont les initiateurs de l'implantation des nouvelles technologies dans les services d'information. Ils ne voient plus le livre comme le support central de la bibliothèque. Leur préoccupation: diffuser les contenants, peu importe la forme, pour mieux rendre accessible les contenus. Ils sentent qu'ils se doivent de connaître et de maîtriser les supports pour mieux proposer l'information à leurs clientèles.
Finalement, les benjamins, né à partir de 1976, se tournent naturellement vers la satisfaction des besoins de la clientèle plutôt que vers les documents et leur valeur. Ils croient que le développement des activités d'animation et les partenariats avec les écoles, les centres de loisirs et les centres culturels sont les meilleurs moyens de transmettre la culture et de réussir à bien cibler et à accroître les clientèles. Ils doivent être polyvalents dans leurs tâches : on leur demande d'être gestionnaires, informaticiens, blibliothécaires tout à la fois. Mais, ils sont aussi de plus en plus individualistes et les causes et missions sociales ne les emballent pas autant que leurs aînés.

L'auteur précise que les générations de bibliothécaires sont marquées par les évènements qui sont survenus durant leur période de formation et par leur formation elle-même. Cependant, qu'il y ait des différences dans leur formation, dans leur attitude politique, dans leur rapport à la technologie, à la technique, à la mondialisation, au livre et à la culture, dans leurs relations avec le public et les usagers, dans leurs attentes et les possibilités pour leur emploi, leur statut ou leur carrière, les générations de bibliothécaires font bon ménage. L'auteur conclue son article en notant la complémentarité intergénérationnelle soulignée par les répondants. "La culture postfigurative dans laquelle les enfants sont instruits avant tout par leurs parents, configurative dans laquelle les enfants comme les adultes apprennent de leurs pairs, et préfigurative dans laquelle les adultes tirent aussi des leçons de leurs enfants". (Margaret Mead)

Suite à ce bref tour d'horizon, je vous invite à lire vous aussi cet article très interessant qui est beaucoup trop élaboré pour être résumé en si peu de mots. Dans quelle génération vous situez-vous ? Moi, je suis sans aucun doute une benjamine...

mardi 20 février 2007

Budget provincial : Des sous pour les bibliothèques

C'est aujourd'hui qu'avait lieu la présentation du budget provincial pour l'année 2007-2008. Le Ministre des Finances Audet a distribué de l'argent avant les élections prévues pour ce printemps. Il a notamment fait une maigre contribution pour les bibliothèques.

En consultant le budget, on note l'attribution de 2 millions de dollars pour l'année 2007-2008 aux bibliothèques publiques dans le cadre de l'enveloppe budgétaire du ministère de la Culture et des Communications. C'est à travers le programme " Placements Culture " qui vise à encourager " le secteur privé à s'engager plus intensément dans le financement des organismes de la culture et des communications " que l'argent est accordé.

C'est donc dire qu'on doit espérer que le Québec possède un Bill Gates pour nous aider avec les bibliothèques publiques?

Dans la section nouvelles du site de Radio-Canada, on mentionne aussi que la Grande Bibliothèque allait obtenir un congé de taxes foncières.

dimanche 18 février 2007

Qui paye pour l'accès gratuit ?

En fait, j’ai forcé la note pour faire un jeu de mot… Car qui dit accès ouvert, ne dit pas accès gratuit, loin de là ! Mon commentaire est la traduction libre et réduite d’un éditorial écrit dans PLoS Biology et portant le titre Who Pays for Open Access ?

Dans la vague d'articles écrite à propos de l'OA, un concensus ressort sur l'intérêt que le milieu scientifique va en retirer. Mais, à la lecture des listes de discussions, messages et autres éditoriaux on réalise rapidement qu'un ensemble de malentendus à propos de ce qu’est l’Open Access et des problèmes qu’il peut ou pas résoudre. La première méprise, à propos du fardeau que représente le modèle « auteur-payeur »(1), va être discutée.

En chargeant l’auteur, et non le lecteur, des modèles comme PLoS ou Biomed Central transforment le modèle d’édition traditionnel. La communauté doutait de la capacité des auteurs à payer les frais.(2) Cette inquiétude sur la pression que cela peut mettre sur les auteurs est légitime. Mais elle devrait s’amoindrir lorsque les gouvernements, les commanditaires et les institutions vont prendre conscience de cette nouvelle réalité. Un organisme peut désigné une partie du budget comme étant consacré à la publication des résultats de recherche, comme le fait déjà l’Howard Hughes Medical Institute ou le Wellcome Trust. Des universités montent dans le mouvement également, enlevant ainsi de la pression sur les chercheurs.

Mais cette nouvelle formule, même si la collaboration des bailleurs de fonds augmente, peut effectivement inquiéter certains auteurs, pouvant même les empêcher de publier. En réponse à cette inquiétude, il a été déterminé chez PLoS que jamais le manque de fond ne serait un obstacle. Un système discret, permettant à l’auteur de signaler son manque de financement, nous permet de subventionner au complet ou partiellement, des auteurs et ce sans aucune question. Les auteurs avec plus de moyens, subventionnent ainsi des collègues moins bien épaulés.

(1) C'est-à-dire que l’auteur doit payer pour que son article soit publié dans une revue Open access. Par exemple, PLoS charge entre $US 1250 et $US 2500 pour la publication d’un article.

(2) Mais il faut rappeler que le modèle « auteur-payeur » n’est pas seulement pour les publications Open Access, mais aussi pour des publications commerciales. Des auteurs paient régulièrement plusieurs milliers de dollars en frais divers allant de frais pour la coloration des pages, la correction, la réimpression et autres. Même si les éditeurs commerciaux jurent que les frais sont optionnels… Un exemple serait dans EMBO Journal ou les six premières pages sont gratuites, un frais de 200$ par page s’ajoute pour les pages supplémentaires. (Vous serez d’accord avec moi, un article scientifique de moins de 6 pages, c’est rare !). Les éditeurs peuvent même également charger l’auteur lorsque son article est déposé en libre accès… pour compenser les pertes.


D’autres articles du même genre au sujet de la viabilité d’un tel modèle, de la qualité des articles et l’effet de l’Open Access dans les facultés et sociétés savantes sont également publiés par PLoS.

D'autres résumés suivront dès que j’ai un peu de temps…

jeudi 15 février 2007

Google dans le futur : un problème pour la vie privée?

C'est en naviguant sur le web que je suis tombée, tout à fait par hasard, sur une caricature de la page d'accueil de Google projetée pour 2084 selon Randy Siegel du New York Times. Je l'ai trouvée très amusante, mais aussi très saisissante, car toute la polémique sur la confidentialité, la sécurité et la protection des renseignements personnels suscitent beaucoup de questionnements chez moi. À quand le jour où nous pourrons retrouver, seulement par quelques touches de clavier et un clic de souris sur un portail comme Google, des informations sur la taille des sous-vêtements de notre beau-frère pour pouvoir lui en offrir à Noël?

Nous sommes déjà traqués quotidiennement par des entreprises ou des individus malveillants qui tentent de nous voler des informations confidentielles afin de déterminer notre profil de consommateur et nous bombarder de publicités ou, comble du malheur, de nous usurper notre identité. En un mois seulement, mon logiciel Zonealarm a bloqué plus de 630 logiciels espions qui tentaient de s'infiltrer dans mon ordinateur! Et cela sans compter les quelques mouchards et les très agressants pop-up.

Présentement, nous pouvons toujours penser qu'il faut être "cracks" de l'informatique pour réussir à s'infilter dans la vie des gens. Pourtant, l'avènement de Google Earth, par exemple, peut nous faire douter. Si des entreprises développent pour nous des applications qui font le travail pour nous, pourrons-nous bientôt nous surveiller les uns les autres aussi facilement que l'on commande au McDonald ? Pourrons-nous nous glisser dans les dossiers médicaux de nos collègues avec Google MedicalReport, dans les comptes bancaires de nos patrons avec Google BankAccount ? Pourrons-nous surveiller les achats en ligne de notre mari pour vérifier (juste pour vérifier) avec Google SpyMyHusband?

Les traces de nos activités quotidiennes se rassemblent de plus en plus sur le Web à travers nos transactions bancaires, nos achats en ligne, notre correspondance par courriel, nos inscriptions sur de sites ou sur des listes de discussion, etc. . Et la technologie pour l'espionnage des particuliers se rafine elle aussi. Sans vouloir glisser vers la paranoïa, je ne sens pas mon identité virtuelle protégée contre ce genre d'intrusion. Malgré sa loi sur les renseignements personnels et les documents électroniques qui ajoute, depuis 2004, un volet électronique à la précédente loi, je me demande vraiment si le gouvernement canadien est outillé pour contrer ce genre de crime (parce que c'est comme cela qu'on appelle ces tentatives). La loi a son utilité, mais seulement si les ressources sont là pour l'appliquer...

mardi 13 février 2007

Être membre des associations professionnelles, ça a un prix!

Les associations professionnelles semblent prendre une place prépondérante dans notre domaine d'étude. Dés les premières semaines, on prend connaissance du GESLA qui est la seule association avec une présence permanente dans le département. Ce sont des étudiants et des étudiantes qui font vivre le groupe.
Par la suite, dans le cadre du cours de M. Savard, on reçoit la visite de représentants de la CORPO, la SLA, l'ASTED et l'ACSI.
Vous aurez compris, la démarche vise à encourager notre implication dans une des associations en devenant membre. On nous explique qu'il existe que de biens faits à l'adhésion et que c'est la meilleure façon de démarrer son réseau de contacts dans le milieu. Alors, sans connaître les chiffres exacts, on est plusieurs à s'inscrire dans une association. Je suis membre d'une de ses associations, mais je vais taire laquelle.
Dernièrement, en parlant à des collègues, je découvre les avantages des autres associations. Je commence donc à explorer les autres associations avec l'intention de devenir membre. Cependant, je m'aperçois qu'être membre, ça a un prix! Voici les tarifs pour les différentes associations:

Association canadienne des sciences de l'information: 40$
Assocation des archivistes du Québec: 70$
American Library Association: 55$
American Society for Information Science & Technology: 40$
Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation: 45$
Canadian Library Association: 50$
Coporation des bibliothécaires professionnels du Québec: 55$
Special Libraries Association: 35$US

J'ai évidemment fait une croix sur l'adhésion à une autre association, car mon portefeuille ne me permet pas de transporter plus de cartes de membre que de billet de banque. Toute cette démarche m'a fait penser.
Est-ce que ça ne serait pas dans l'intérêt des associations d'offrir des tarifs qui seraient symboliques pour encourager l'adhésion des étudiants? Si être membre d'une association comme étudiant me coutait 5$, je deviendrais membre immédiatement de toutes les associations qui offriraient ce tarif. Je serais en mesure de découvrir tous les avantages des associations qui existent. Par la suite, une fois sur le marché du travail, je paierais le plein prix comme membre régulier. Comme étudiant, nous sommes un public conquis pour toutes ces associations. On demande seulement d'être accueilli dans le plus d'associations possible.

Est-ce que j'oublie des associations? Est-ce que le prix vaut l'adhésion? Et ne me parlez pas des abonnements aux revues, elles sont toutes gratuites à la bibliothèque. ;-)

dimanche 11 février 2007

Bibliothécaires et archivistes : vers une fusion ?

Avant le début de la maîtrise, je n'avais aucune idée de ce qui séparait les univers de la bibliothéconomie et de l'archivistique. La réponse donnée - peu satisfaisante à mon avis - est que la bibliothéconomie s'intéresse à ce qui est publié, tandis que l'archivistique, aux documents non publiés. Frontière poreuse et assez floue qui est questionnée par l'avènement du numérique.

Jean-Michel Salaün se penche ici sur les conséquences du numérique pour les professions de l'information :

«Même si, bien sûr, les bibliothèques traditionnelles gardent toute leur justification pour les documents traditionnels, les changements induits par le document numérique, on l’aura compris, sont radicaux et profonds pour les professionnels de la documentation [...]. Tous ces éléments justifient l’affirmation d’un recoupement ou d’une fusion entre les savoirs bibliothéconomiques et archivistiques dans le domaine numérique».

Ceci amène plusieurs questions (et peut-être à ouvrir la boîte de Pandore) :

La réalité numérique pourrait-elle avoir comme conséquence une fusion entre les professions de bibliothécaire et archiviste ? Cette «fusion» serait-elle possible, voire bénéfique ?

Bon débat !

dimanche 4 février 2007

état des bibliothèques à Montréal dans les journaux

Vendredi dernier dans le cours de Charles Ramangalahy sur la gestion d'un service d'information, on a eu droit à une présentation de la part de Luc Jodoin qui est Chef de division de la planification et du développement du réseau pour Bibliothèque Montréal.

À l'aide de statistiques, M. Jodoin nous a exposé le portrait des bibliothèques publiques à Montréal lorsqu'on la compare aux autres grandes villes canadiennes. La situation est inquiétante lorsqu'on regarde le nombre de documents disponibles par citoyen et les heures d'ouverture qui sont parmi les plus bas au Canada.

Je dois préciser que M. Jodoin est très motivé par le défi et transmettais son énergie et sa passion à la classe. On retrouve un article de La Presse qui permet de croire que le travail d'harmonisation des bibliothèques va permettre d'améliorer les services offerts.

Cependant, ce matin dans le Montreal Gazette, un article donne un portrait plus négatif de la situation. On refait le parcours historique des bibliothèques publiques à Montréal et les difficultés qu'elles ont traversées à travers l'histoire.

Qu'en pensez-vous?

vendredi 2 février 2007

Papyrus, le dépôt institutionnel numérique de l'UdM : allez voir !

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai vraiment été enthousiasmée par la présentation de Pierre Lasou l'automne dernier dans le cours Institution, information et société où il nous a parlé des archives ouvertes. Saviez-vous que l'Université de Montréal s'est engagée dans cette voie ?

«Dans le cadre de l’Initiative de Budapest pour le Libre Accès (Budapest Open Access Initiative), les signataires, dont l’Université de Montréal, se sont engagés à faciliter l’accès aux résultats de recherche produits par la communauté scientifique. L’un des moyens préconisé est de mettre sur pied des dépôts institutionnels dans lesquels les chercheurs et professeurs peuvent déposer leurs documents.» (Papyrus, Université de Montréal)

Le dépôt, nommé Papyrus, contient à ce jour environ 650 documents de différentes disciplines, et l'EBSI y a bien sûr sa place.

Au Canada en 2005, 15 dépôts institutionnels étaient en opération.

Que pensez-vous des archives ouvertes ? Quel rôle le professionnel de l'information peut-il y jouer ?

Allez y faire un tour, entre deux TP !

Citizendium, l'alternative "contrôlée" à Wikipedia

Ceci devrait intéresser tous les bibliothécaires avec un côté altruiste... espérons que c'est une caractéristique commune à tous. ;-)

Mon précédent billet sur Wikipedia m'a fait penser que je devrais mentionner le projet Citizendium.

Le projet lancé par Larry Sanger, qui a cofondé Wikipedia avec Jimmy Wales, propose d'utiliser le modèle collaboratif des Wikis pour recenser les connaissances sous forme d'une encyclopédie en ligne. La différence avec Wikipedia qui est la meilleure comparaison, c'est que Citizendium fait appel à des experts pour guider le public. C'est donc dire qu'il y aura un contrôle de l'information diffusée.

Vous pouvez joindre le projet comme auteur ou comme éditeur en vous inscrivant sur site et en lisant l'énoncé de politique fondamentale. Moi je l'ai fait. J'attends encore l'apparition des pages en français.

Wikipedia comme source pour les juges?

Dans un article du New York Times, (disponible ici) on apprend que Wikipedia est fréquemment utilisé par les juges dans leurs jugements aux États-Unis. On retrouve notamment 13 jugements pour le circuit courts of appeal qui est le dernier niveau avant la Cour suprême des États-Unis.

Est-ce que ceci remet en perspective l'utilisation de
Wikipedia dans les travaux universitaires? Je ne crois pas.

Je n'ai pas encore inscrit
Wikipedia comme source dans un travail d'université, mais il m'arrive de commencer une recherche documentaire par une lecture de certains articles. Je vais utiliser les sources employées par les personnes qui ont rédigé l'article dans Wikipedia. Ce sont souvent des sources primaires d'institutions respectées. Prenez l'exemple de l'article sur la Cour suprême des États-Unis, on retrouve plusieurs sources intéressantes qui permettent d'avoir un meilleur portrait et des sources en ligne.

jeudi 1 février 2007

Pourquoi est-ce que ce blogue existe?

Ce blogue est né de la discussion entre plusieurs étudiants et étudiantes sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication disponibles sur le Web dans la mouvance du Web 2.0.
Nous souhaitions faire notre entrée sur le Web en offrant une plateforme qui permettrait aux étudiants de l'École de bibliothéconomie et des sciences de l'information (EBSI) d'avoir leur mot à dire dans la grande conversation qui est le Web.

Pourquoi EBSI 2.0 ?
1- Car l'EBSI existe de façon physique, EBSI 2.0 est un espace virtuel.
2-C'est aussi un clin d'oeil à la terminologie du Web 2.0 et toutes les tentatives d'ajouter la symbolique des mises à jour de logiciels à tout ce qui nécessite une injection de participation de sa communauté. (Web 2.0, Business 2.0, Learning 2.0, Library 2.0, Librarian 2.0, Médecine 2.0)

Qui écrit sur EBSI 2.0?
Les étudiants et étudiantes qui sont inscrits à l'EBSI sont les bienvenus à participer dans l'élaboration du contenu de ce blogue. Chaque individualité exprime son opinion dans un ultime tentative de joindre sa voix à la communauté du Web dans un cri commun: "HEY! On est là nous aussi! On est de futurs bibliothécaires, archivistes, spécialistes de l'information et de gestion de l'information, écoutez-nous, car on arrive dans le domaine très bientôt!"

Comment assurer la pérennité de ce blogue?
Ce blogue est entièrement basé sur le travail bénévole de ses membres. Le but à long terme serait d'obtenir la même reconnaissance et statut qu'obtiennent La Référence et Cursus comme courroie de communication des étudiants et étudiantes de l'EBSI. Ce blogue est aussi une expérimentation qui peut survivre quelques semaines, mois ou années... espérons que les cohortes qui succèderont à celle de 2006-2007 seront prendre le flambeau pour le porter plus haut et plus loin.

Pourquoi Blogger ?
On ne possède pas d'espace permettant d'installer un logiciel ou une application gérant un blogue. On a aussi choisi Blogger parce qu'il est simple d'utilisation et que son interface ne serait pas un obstacle aux néophytes en la matière. Il permet également de définir des rédacteurs distincts pour tous les étudiants et les étudiantes. On peut donc clairement distinguer qui a écrit quoi.

Quoi écrire ?
Nous voulons que ce blogue réflète les préoccupations des étudiants en sciences de l'information. Vous avez fait des découvertes intéressantes dans vos lectures ? Fait des trouvailles sur le Web ? Vous avez une nouvelle d'intérêt ? Peu importe ce vous voulez partager avec la communauté, EBSI 2.0 est l'endroit pour le faire.
Bien sûr, nous demandons à tous les rédacteurs de respecter la Nétiquette. Les attaques personnelles ou les insultes sont proscrites. Les administrateurs du blogue sont convaincus que tous les rédacteurs sauront faire preuve de civisme, mais ils n'hésiteront pas à agir s'il y avait des dérapages.
Sinon... allez-y et amusez-vous !

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