Avant le début de la maîtrise, je n'avais aucune idée de ce qui séparait les univers de la bibliothéconomie et de l'archivistique. La réponse donnée - peu satisfaisante à mon avis - est que la bibliothéconomie s'intéresse à ce qui est publié, tandis que l'archivistique, aux documents non publiés. Frontière poreuse et assez floue qui est questionnée par l'avènement du numérique.
Jean-Michel Salaün se penche ici sur les conséquences du numérique pour les professions de l'information :
«Même si, bien sûr, les bibliothèques traditionnelles gardent toute leur justification pour les documents traditionnels, les changements induits par le document numérique, on l’aura compris, sont radicaux et profonds pour les professionnels de la documentation [...]. Tous ces éléments justifient l’affirmation d’un recoupement ou d’une fusion entre les savoirs bibliothéconomiques et archivistiques dans le domaine numérique».
Ceci amène plusieurs questions (et peut-être à ouvrir la boîte de Pandore) :
La réalité numérique pourrait-elle avoir comme conséquence une fusion entre les professions de bibliothécaire et archiviste ? Cette «fusion» serait-elle possible, voire bénéfique ?
Bon débat !
dimanche 11 février 2007
Bibliothécaires et archivistes : vers une fusion ?
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2 commentaires:
Personnellement, je crois vraiment que les spécialistes de l'information devraient se réunir. (spécialistes puisqu'au Québec, seuls les membres des corporations professionnelles qui sont inscrites au Code des professions peuvent se donner le titre de professionnels)
Dans un travail remis à M. Savard dans son cours de M1 "Information, institutions et sociétés", j'ai présenté un modèle associatif qui serait selon moi acceptable pour tous.
La raison pour laquelle je crois que les spécialistes de l'information devraient être réunis, c'est que tous ont la même volonté: celle de rassembler, organiser et préserver des documents afin que la mémoire collective puisse être consultée par les générations futures.
Je ne nie pas toutefois les spécificités propres à chaque disciplines des sciences de l'information. Mais il n'en demeure pas moins que l'information dont nous avons la charge serait nettement avantagée si tous les spécialistes en sciences de l'information se donnaient la main plutôt que de se regarder en chien de faïence du haut de leur tour disciplinaire...
Je suis d'accord avec le fait que les professionnels - ou spécialistes - de l'information ont des préoccupations similaires. Je suis également d'accord avec le fait que de travailler ensemble et de réunir des expertises variées de différents champs disciplinaires est bénifique.
Mon interrogation est se situe plutôt par rapport à la possibilité d'une fusion entre les disciplines, entre des pratiques, entre des manières de faire et de se représenter l'information ou plus spécifiquement les documents. Le numérique questionne beaucoup la conception du document. Allons-nous vers l'apparition d'une nouvelle profession - ou spécialité -; allons-nous voir l'apparition d'archithécaires ?
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