Vous connaissez déjà la référence virtuelle, où l'usager peut converser en temps réel (clavardage) avec un(e) bibliothécaire. Encore plus fort: faire de la référence dans un monde virtuel. Entrevue avec Jambina Oh, bibliothécaire dans Second Life. (Vous pouvez visiter les bibliothèques de SL ici).
Jambina, comment es-tu devenue bibliothécaire dans Second Life?
- J'en ai entendu parler en lisant le billet d'un bibliothécaire sur son blogue, qui cherchait des bénévoles pour la bibliothèque d'Info Island International, qui est maintenue par l'Alliance Library System of Illinois. Je me suis inscrite sur SL, je me suis promenée un peu et j'ai réalisé qu'un paquet d'institutions et de compagnies y sont établies. Alors, j'ai décidé de m'impliquer. Je suis à la référence 5 heures par semaine.
- Nous recevons plus de 5000 avatars par semaine; le comptoir de référence est en activité plus de 80 heures par semaine. Comme il s'agit d'une clientèle internationale, nous pouvons clavarder dans 6 langues différentes, grâce à un outil de traduction.
Quel est le type de questions qu'on te pose le plus souvent? Et quelles sont vos ressources?
- Je dirais que 60% des questions sont similaires à celles que l'on nous pose en bibliothèque publique, alors que 40% ont SL pour objet. Nous répondons à toutes sortes de questions - académiques, en santé, en technologies de l'information... Nous n'avons pas de catalogue, alors nous essayons et utilisons des sources publiques : le Directory of Open Access Journals, PubMed, le Librarian's Internet Index. Si l'usager veut nous révéler son origine, nous cherchons dans sa région réelle et lui indiquons des ressources auxquelles il peut accéder. Nous ne savons pas si les usagers visitent plus leur bibliothèque par la suite, mais bon nombre reviennent nous voir.
- Les bénévoles viennent de bibliothèques publiques, académiques et spécialisées. Nous avons des rencontres mensuelles afin de partager nos ressources et discuter des usagers problématiques. Nous nous rencontrons aussi entre nos changements d'horaires de travail pour discuter de la profession dans le monde réel et dans le monde virtuel. Hors SL, j'ai rencontré quelques collègues à des conférences et c'est vraiment étrange de voir la vraie personne derrière un avatar!
Comment as-tu été engagée?
- On a vérifié que j'étais bien inscrite dans une école de bibliothéconomie et on m'a posé des questions test. J'ai suivi une formation, et ma superviseure me donne du feedback régulièrement. Si ça vous intéresse, visitez SL, téléchargez la messagerie instantanée et contactez Hypatia Dejavu. Nous avons toujours besoin de bénévoles.
Est-ce que ton expérience te sera utile dans ta recherche d'emploi?
- Je vais définitivement l'inclure dans mon CV. Je suis devenue experte en référence par clavardage maintenant, le fait que ce soit dans une bibliothèque virtuelle importe peu. Selon moi, la référence par courriel n'est pas assez rapide, et plus personne ne téléphone à la bibliothèque de nos jours. La technologie existe, il faut l'utiliser! (Note: ce service est disponible entre autres à la bibliothèque de l'Université McGill).
1 commentaire:
c'est fou...
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